Systèmes de référence et rotation de la Terre

Un repère de référence est nécessaire pour se positionner à la surface de la Terre à l’aide de coordonnées. Le Repère international de référence terrestre (ITRF) est calculé par l’équipe LAREG/GRGS, dans les cadre des activités de l’IERS (Service de Rotation de la Terre et des Systèmes de Référence). Il se compose d’une table de coordonnées d’un ensemble de point de référence réparti sur la globe, comprenant des positions et des vitesses. Il est régulièrement mis à jour en raison de la disponibilité de nouvelles stations de mesures, de l’amélioration des traitements géodésiques et d’un nombre plus important de données. Les réalisations les plus récentes sont donc plus précises. Son élaboration nécessite des travaux de recherche permanents.

Champ de vitesses de l’ITRF2008

La définition du repère, origine, échelle et orientation, doit être la plus exacte et répond à des spécifications précises établies par le Système de Référence Terrestre International (ITRS). Le repère de référence international terrestre doit d’autre part être cohérent avec les autres produits de l’IERS, à savoir les estimations continues de la rotation de la Terre dans l’espace (i.e. la rotation du repère terrestre dans l’espace) et le référentiel céleste (ICRF),. La réalisation de ces repères est obtenue par combinaison des estimations de positions des stations de poursuite des techniques de géodésie spatiale.

Des recherches sont également effectuées au sein du GRGS sur la combinaison des mesures de géodésie spatiale, pour l’estimation de repères terrestres et de Paramètres d’Orientation de la Terre (EOP). Ces travaux se poursuivent depuis 2006 dans le cadre des travaux de thèse de A. Pollet, en collaboration avec le SYRTE (Observatoire de Paris) en charge de la production opérationnelle de solutions combinées. Les principaux objectifs des recherches actuelles visent à garantir un référencement optimal des solutions de positions de stations hebdomadaires et, en conséquence, des EOP simultanément estimés. En particulier, des tests sont en cours pour la prise en compte des rattachements locaux entre instruments co-localisés, de délais troposphériques zénithaux communs aux techniques radioélectriques et de satellites multi techniques.

A l’Observatoire de Paris, les séries EOP obtenues par la combinaiosn GINS-DYNAMO présente un grand intérêt de par leur résolution temporelle accrue: elles permettent d’explorer un domaine de fréquences encore mal connu et sont interprétées à la lumière des modèles de transport atmosphérique, océanique et hydrologique.

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